Un bassin versant est une zone terrestre où toute l’eau (comme la pluie, la fonte des neiges et les ruisseaux) s’écoule dans un plan d’eau commun, comme une rivière, un lac ou un océan. En savoir plus sur les bassins versants ici.

Les systèmes d'eau douce du Canada sont structurés selon une hiérarchie naturelle de bassins versants. L'eau du pays s'écoule dans cinq grands bassins versants, dirigeant l'eau vers le nord (l' océan Arctique, la baie d'Hudson), est (Atlantic), ouest (Pacific) et au sud (Golfe du Mexique). Ces bassins versants se divisent en 11 grands bassins versants, qui se divisent à leur tour en 164 sous-bassins versants et 974 sous-sous-bassins versants.

Dans notre Évaluation de risque climatique, nous avons évalué la santé de l'eau douce à tous les niveaux : des 5 principaux bassins aux 11 bassins versants, jusqu'aux 164 sous-bassins versants.

Si les données locales fournissent les données les plus exploitables, il est également essentiel d'évaluer la santé de l'eau douce à l'échelle nationale. L'examen des tendances à plusieurs échelles nous permet de mieux comprendre les défis et les réussites plus vastes de la gestion de l'eau au Canada.

Chaque bassin versant du Canada reçoit une cote de santé de l'eau douce basée sur quatre indicateurs clés : la qualité de l'eau, l'hydrologie (débit d'eau), les populations de poissons et les invertébrés benthiques. Ces cotes offrent un aperçu crucial de la santé des rivières et des ruisseaux du Canada, lorsque les données existent, sont accessibles et exploitables. Cependant, l'un des résultats les plus marquants de cette évaluation est l'ampleur des inconnues. Dans les 11 principaux bassins versants, 72 % ont été classés comme présentant des données insuffisantes, ce qui signifie que les informations disponibles étaient insuffisantes pour évaluer avec certitude leur état de santé général. La tendance est similaire à l'échelle des sous-bassins versants : 75.6 % des 164 sous-bassins versants du Canada présentent un manque de données. Bien que certains bassins versants aient obtenu la note « Bon » ou « Très bon » (notamment 9.1% des principaux bassins versants et 19 % des sous-bassins versants), la prévalence du manque de données met en évidence une lacune urgente dans la surveillance à long terme et accessible de l’eau douce.

Mais identifier ces lacunes fait partie de l'histoire. Le score de chaque bassin versant est associé à une note de suffisance des données, en précisant où les données sont fiables et où la prudence est de mise. Il ne s'agit pas seulement d'une limitation, mais d'une feuille de route. En indiquant les lacunes en matière de données sur la qualité de l'eau, l'hydrologie, les poissons et les invertébrés benthiques, l'évaluation met en évidence des régions et des indicateurs spécifiques nécessitant une attention particulière. En particulier, les données sur les poissons et les invertébrés benthiques étaient souvent les plus incomplètes, avec plus de 86 % des sous-bassins versants manquant de données suffisantes sur les poissons, et presque 69 % manquant de scores benthiques en raison des limitations des données ainsi que du manque de valeurs de tolérance appropriées pour certaines régions, il est impossible de générer des scores fiables.

Il est crucial de reconnaître ces lacunes : cela nous permet de mieux cibler les investissements futurs, de renforcer les efforts de surveillance communautaire et institutionnelle, contribuant ainsi à garantir que même les régions historiquement sous-surveillées ou éloignées ne soient pas exclues des futurs efforts en matière de santé de l’eau douce.